C’est la chose la plus difficile du monde pour moi

Raconter qui je suis…Ce qui m’est arrivé…

Les blessures… La honte… La terreur et les pleurs…

C’est la chose la plus difficile du monde pour moi…

Raconter qui je suis…

Expliquer d’où je viens… Ce qui a dévasté ma confiance en moi…

Comment ma confiance en moi, cette petite chose candide et délicate, a été fracassée, broyée, décimée…

Quand je raconte ça, j’ai toujours l’impression d’être la rabat-joie de service. Celle qui force tout le monde à sortir sa boîte de kleenex et qui casse l’ambiance avec ses histoires tristes comme dans les films…

Mais qui est-ce que je serais, moi, Sophia Andréa, coach en estime de soi, si je ne te racontais pas la vérité toute la vérité et rien que la vérité ?

Qui je serais si je me contentais juste d’un laconique : « J’ai eu une enfance difficile » et si je me cachais derrière cette expression tiède, mi-figue mi-raisin, de politicien éhonté qui n’oserait pas dire les mots… Les vrais mots… Les mots de ce qui s’est vraiment passé.

Les mots de la peur. De la violence physique, sexuelle et émotionnelle…

Qui est-ce que je serais, moi, Sophia Andréa, si je ne disais pas toute la vérité et rien que la vérité ? Pas pour te faire pleurer. Pas pour te foutre les glandes. Ni la rage, ni la boule au ventre.

Mais pour partager. Pour t’inspirer. Pour t’expliquer qui je suis et pourquoi je fais ce que je fais : aider les femmes effacées à s’affirmer sur un pied d’égalité, à se sentir légitimes et respectées.

Je suis coach en estime de soi. Quand ma coach à moi (même les coachs ont des coachs…) m’a demandé si je partageais beaucoup mon histoire de vie dans mon podcast, sur mon site web, avec mes clientes, j’ai répondu que oui, je partage mon histoire, j’en parle vite fait, en (me) cachant, en ne disant pas tout tout tout, en édulcorant un chouia parce que jusqu’à peu, j’avais honte et j’avais peur de la partager pleinement.

Moi qui d’habitude trouve les mots si facilement, quand il s’agit de moi, la pudeur de parler me submerge et m’envahit…

En parlant vraiment, en racontant, j’avais peur de « pas faire professionnelle », peur de « passer pour une geignarde », peur que mes auditrices ou mes clientes me trouvent « space », « bizarre », « décalée » juste à cause de ça. Parce que j’aurais dit la simple vérité.

Parce que j’aurais montré simplement qui je suis avec mes blessures dont certaines cicatrisent encore lentement aujourd’hui et peut-être pour toujours…

***

J’ai jamais eu le droit de dire la vérité quand j’étais gosse…

1992 : j’ai 9 ans.

Ma mère boit du vin rouge tout le temps. Elle cache sa bouteille de pif dans le meuble de la cuisine, sous le lavabo.

A chaque fois qu’elle ouvre cette putain de porte pour s’envoyer une rasade de pinard, cette putain de porte couine.

Le gond de merde grince. J’entends ce bruit maudit toutes les 30 minutes.

Ma mère n’a pas confiance en elle. Elle choisit de se mettre en ménage avec un homme perdu, un homme pas très bienveillant qui picole aussi. Un homme qui lui renvoie son propre malheur.

Ils boivent ensemble. La nuit. Le jour…

Ils se battent. Se traitent de tous les noms. Oublient les enfants qui grandissent muets et perdus dans un coin de la maison.

Ma mère est absente. Invisible. Emmaillotée dans sa propre souffrance d’adulte qui a été abandonnée…

Elle prend la bagnole complètement bourrée et se fait ramener par les flics à la maison à 3h36 du mat’. Je passe mes nuits à l’attendre en l’imaginant la tête explosée dans le pare brise de la bagnole, plantée dans un caniveau dans la cambrousse environnante…

J’ai 9 ans…

A l’école, je fais comme si de rien n’était.

Je ferme ma gueule et j’admire les mamans normales des copines qui ont l’air plus heureuses et aimées que moi.

Jusqu’à mes 16 ans, je fais comme si de rien n’était.

Les cris, les insultes, les attouchements de mon beau-père sur moi… Je bloque tout. Je ferme tout.

J’ignore ma souffrance pour pouvoir continuer à « fonctionner ».

1999 : la veille de mon seizième anniversaire, un soir brûlant d’août, je m’enfuis de la maison.

Je pars.

Je choisis la coupure. L’exil. J’accepte d’être la « sans famille »…

Je comprends que c’est moi ou eux. Leur folie ou ma vie à moi.

Je comprends que si ça n’est pas moi qui part, c’est moi qui me foutrait la gueule en l’air. L’alcool. Les bastons. Le harcèlement moral. Les nuits blanches. Les sourires faux devant les profs pour faire comme si tout allait bien. C’est terminé pour moi.

C’est soit ça, soit le suicide.

Je mets mon manteau noir qui me descend jusqu’aux chevilles.

Je vais dans la cuisine et je prends le couteau le plus long que j’y trouve. Je le glisse dans la manche du manteau noir. Je passe à pas de loups devant la porte du salon.

J’entends les éclats de voix, je sens l’odeur de l’alcool qui emplit l’air, les rires gras des alcoolisés.. Je mets mes pompes. J’ouvre doucement la porte. Je pars. Je dévale les escaliers 4 à 4.

Je cours. Je vole. Je respire.

***

2012 : il s’appelle Léo. J’ai 29 ans. Les yeux mauves comme pas permis.

4 mois de relation toxique.

Un avortement à l’hôpital parce que j’ai déconné et que je me suis retrouvée enceinte.

120 jours à me demander pourquoi je cours après un mec qui me dit que je ne suis pas assez bien pour lui : « Je t’ai regardée dormir, tu avais l’air d’une baleine échouée »…

120 jours à me demander pourquoi il m’aime pas et ce qui cloche chez moi.

Panique, stress, besoin de plaire à tout prix, malgré moi et malgré tout…

Un jour, je craque. Je m’écroule.

Je finis par jeter l’éponge d’une relation que je ne désirais même pas. Une relation qui me faisait me détester intimement.

Je jette mon cœur à la poubelle.

Mai 2013 : je comprends que le problème ce n’est pas moi.

Le problème c’est mon manque de confiance en moi. La blessure du passé. Maman. L’alcool. L’histoire de ma famille.

La carence émotionnelle. Le sentiment tranchant de ne compter pour personne. L’idée que moi, Sophia, je ne mérite pas d’être aimée…

***

J’ai créé Tu as le pouvoir parce que je suis convaincue que s’affirmer est une compétence. Cette compétence, je l’ai acquise, je la muscle tous les jours, et je sais que toi aussi tu as le pouvoir de te l’approprier.

Peu importent les fées destroy ou trash qui se sont penchées sur ton berceau…

Peu importe même si tu as eu l’impression que ces putains de fées n’étaient pas là mais parquées au bistrot en train de s’enfiler shooters sur shooters…

Peu importe le mal qui t’a été injustement fait par ceux qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient…

Tu mérites d’avoir confiance en toi. De te sentir bien dans tes pompes.

Forte. Légitime. Digne.

Tu mérites d’être fière d’être qui tu es.

Tu as le droit de revendiquer qui tu es, de briller et de t’affranchir du regard des autres.

Tu comptes. Tes idées comptent. Tes opinions comptent.

Ton cœur et tes émotions comptent.

Toi, tu comptes mon petit chat.

Et tu es la seule personne capable de guérir les blessures du passé.

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